Je suis très souvent contactée par des étudiants qui veulent faire leur mémoire sur « les musées & la communication 2.0 », et qui partent du postulat que les musées et autres structures culturelles sont très en retard dans ce domaine.
Et puis lorsque je les aiguille vers un certain nombre d’initiatives bel et bien existantes - et pas seulement depuis cette année ! -, ils changent souvent d’opinion et se rendent compte que la culture vit pleinement avec son temps et expérimente beaucoup.
Toutefois, cela signifie bien que nous n’atteignons pas forcément notre cible, si autant de personnes potentiellement intéressés par nos contenus passent à côté de nos communications (lire aussi : Ah bon, mais on n’en entend pas trop parler, non ?).
Alors j’observe les initiatives (plus ou moins heureuses…) de confrères qui tentent de casser les codes habituels de la communication culturelle et s’aventurent sur de nouveaux chemins.
Ainsi la RMN (Réunion des Musées Nationaux) multiplie-t-elle l’exercice du décalage pour ses expositions temporaires : second degré pour le teaser de Moi Auguste empereur de Rome au Grand Palais et compte twitter au ton facétieux voire potache ; tutorial coiffure (si, si !) de la blogueuse Lilith Moon pour l’exposition Joséphine au Musée du Luxembourg ; série les expos de Victor par John Rachid (désolée…), etc…
Pour autant, parvient-elle ainsi à parler vraiment à de nouveaux publics ? Ce serait intéressant de connaître le bilan qu’ils en tirent : parviennent-ils à transformer leurs taux de vues en fréquentation in situ ? A faire venir des visiteurs plus jeunes ? A créer une nouvelle connivence avec leur structure ?